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L’expulsion du serpent

Castellana Robert 1993. L’expulsion du serpent: légendes, mythes et rituels. Cahiers Corsica N° 15-159. FAGEC Bastia 1993 (Extrait d’une étude effectuée pour le compte du Musée Régional d’Anthropologie de la Corse)

Comme l’archéologie, l’ethnologie étudie les vestiges du passé. Son approche est toutefois différente. Elle recherche à travers les légendes et les rituels, les survivances d’un antique système de croyances, dont la tradition orale est l’un des principaux dépositaires. Le « matériau » de l’ethnologie diffère ainsi, de par sa nature, de celui qu’étudient les archéologues. Si l’on y retrouve des phénomènes d’emprunt, de diffusion et de contact, il possède sa propre logique, qui est celle du récit. Par là même, l’ethnologie s’apparente à la critique littéraire. Adepte d’une méthode comparative, sur un corpus devenu de nos jours conséquent, l’ethnologue cherche à reconstituer les fragments épars d’une mythologie perdue. C’est cette approche que nous avons cherché ici à appliquer à une obscure légende corse, celle de la Biscia. Il en existerait, selon la tradition locale, une représentation sculptée, qui semble pourtant sans rapport avec l’histoire recueillie au 19° siècle. Aussi examinera-t-on l’hypothèse de l’existence d’un récit plus vaste dont on évoquera, en référence à d’autres versions du même thème, les implications anthropologiques. Recueillie dans la région d’Ostriconi, cette légende présente tous les caractères de ces récits de combat contre le dragon, dont le prototype est médiéval. On y rapporte ainsi comment le seigneur de San Colombano débarrassa la région d’un monstre qui y semait la terreur: « Un animal appelé Biscia, ou serpent, de dimensions extraordinaires et d’une terrible férocité… avait établi son repaire à un mille environ du village, dans un marécage boisé… entre les eaux et des arbres au feuillage épais. Elle apparaissait sombre. On appelle cet endroit la Cannuta. » [i]

La légende corse de la Biscia

Le dragon médiéval vit généralement dans ces lieux marécageux, aux limites du terroir, d’où il sort parfois pour dévaster la contrée qui l’entoure. On en connaît nombre d’exemples, répartis sur une aire culturelle si vaste qu’on peut affirmer être en présence d’un « invariant culturel ». Il est donc malaisé d’y discerner des filiations, bien qu’on s’y soit essayé avec quelques résultats souvent décevants.[ii] Le combat contre le dragon appartient au patrimoine universel de l’humanité. Le terme de Biscia est toutefois un mot italien, qui désigne dans cette langue un serpent inoffensif, la couleuvre. Aussi peut-on se demander si la légende corse, recueillie dans un manuscrit appartenant à une famille seigneuriale issue de la péninsule, n’aurait pas été « importée » sur l’île. Il existe effectivement en Italie un récit, où le dragon est appelé du même nom, dénomination peu fréquente dans le légendaire italien, ce qui pourrait attester d’une origine commune. Recueillie dans la région de Novara, plus précisément à Folsona, cette histoire met en scène « le serpent de la Cestra », un monstre redouté, bien qu’il ne mesure pas plus d’une cinquantaine de centimètres, et que l’on décrit muni de quatre ailes et d’une crête rouge. Le monstre, dont la description rappelle celle du basilic médiéval, moitié serpent, moitié coq, apparaît l’été dans le lieu dit « Giavina della Biscia ». Si l’on craint son venin, on redoute tout autant sa seule vue, qui passe pour faire perdre la mémoire.[iii]

A l’image des premiers moines irlandais, grands spécialistes de l’exorcisme ophidien, le héros du conte corse porte curieusement le nom de la colombe: « Les habitants de ce pays… sujets des Marquis de San Colombano… allèrent implorer leur protection »  Il pourrait s’agir là d’un indice du caractère mythique du récit. Le serpent et la colombe représentent en effet deux polarités radicalement opposées, l’une céleste, l’autre chthonienne, dont l’association témoigne d’un grand universalisme, parfaitement intégrée par ailleurs au symbolisme chrétien.[iv]  Autre caractère typique, ce récit met en scène un cavalier et comme c’est généralement le cas, dans les versions « profanes » du thème, le héros est empoisonné par le sang du monstre: « S’étant enfermé avec son cheval dans l’église de Sainte Marie, il fit sonner la cloche. Immédiatement la Biscia accourut… La lutte fut longue et acharnée… Ayant tué la Biscia, le Marquis ne prit pas garde au sang empoisonné de la bête dont son épée était couverte, il la toucha et en mourut. «  La légende de l’Ostriconi relève par ailleurs d’une configuration chrétienne de l’espace sacré, caractéristique de ces mêmes récits médiévaux. Le terroir y est défini comme l’espace placé sous la protection des cloches de l’église: « Dés que la Biscia entendait les cloches de l’église, elle s’empressait d’y courir et de tuer toutes les personnes qu’elle y rencontrait. »  Les travaux de géographie mythique des folkloristes français ont bien mis en évidence cette structure concentrique du terroir.[v] A ses limites se tiennent les sources sacrées, les friches stériles et les marécages, où vivent fées, monstres, et dragons.

Le territoire et ses frontières

D’autres récits rapportent la présence de ces monstres du folklore, dans la même région de l’Ostriconi, où se trouvait l’ancien port de Piraghiola, menacé d’être enseveli sous le sable qu’apportaient les vents marins. Ses habitants accueillirent avec joie la venue d’un étranger qui leur proposa de faire jaillir de nouvelles sources en échange de la propriété de l’étang. Rompant le pacte un pêcheur tua le bienfaiteur. La terre s’ouvrit sous ses pieds, tandis que surgissait un monstre apocalyptique, une hydre géante à trois têtes munies de langues fourchues et phosphorescentes. L’étang poissonneux devint un marécage maudit, aujourd’hui nommé le Chaudron. Quand au village de Piraghiola, il aurait disparu frappé par la foudre.[vi] Il pourrait bien s’agir là d’une même légende, dont se seraient conservées, comme c’est souvent le cas, des versions différentes.

Aussi peut il être intéressant d’en examiner plus avant les caractéristiques, et tout d’abord celles du lieu que le récit d’Ostriconi définit comme l’espace central du terroir, l’église: « Leurs églises sont encore, il est vrai, le principal dépôt des sépultures; aussi quelques soins qu’ils prennent de les parer, et quoiqu’en général elles soient presque toutes belles et bien ornées, les étrangers sont repoussés par l’odeur cadavéreuse qui s’en exhale », [vii] s’indigne Gaudin qui visite la Corse au 18° siècle. La présence d’une tombe au centre de l’église est un élément archaïque, dont attestent les premières fondations monastiques. Lors de l’installation des moines irlandais sur l’île d’Iona, un contemporain de Saint Columba nous rapporte qu’à sa demande l’un de ses disciples s’offrit à Dieu et mourut sans délai. Columba bâtit alors son église sur sa sépulture,[viii] prenant possession du sol ainsi sacralisé, acte fondateur dont la dimension funéraire est bien celle généralement dévolue aux serpents et dragons des légendes médiévales. Le légendaire corse nous apprend pour sa part que « sur la route d’Isulacciu se trouve l’église… de Santa Lucia. On y jetait les morts dans l’arca, fosse commune fermée par deux trappes, une pour les femmes et les enfants, l’autre pour les hommes. Un jour il en sortit un énorme serpent, ce qui fit qu’on enterra depuis les morts dans le cimetière alentour. »  [ix]

On peut donc avancer, au travers de ces témoignages, que la légende corse présente toutes les caractéristiques des récits médiévaux de combat contre les dragons. Elle a fort probablement été introduite dans l’île par une famille désireuse d’illustrer par un exploit guerrier la noblesse de ses origines. On peut toutefois se demander s’il n’existait pas auparavant un récit local, faisant état de l’existence d’un monstre, et peut être même des conditions de son expulsion. Pour répondre à ce genre de questions il faut replacer le récit dans un contexte légendaire régional. Il s’agit ici du tarentisme, dont on sait qu’il a existé en Corse, où l’araignée vient prendre la place du serpent. Il faut voir là une conséquence probable du fait que sur les îles on ne trouve pas de serpent venimeux. Les traditions tarentiques mettent de même en scène un esprit ancestral, dont l’expulsion ne fait pas appel à un héros, saint ou chevalier, mais à des rituels basés sur la musique et la danse, lesquels se déroulent à l’époque des moissons.[x]  Dans le cadre d’une « géographie mythique » du terroir, la légende corse de la Biscia présente une particularité qui pourrait nous fournir un premier indice. Le dragon s’y trouve à la fois au centre et à la périphérie du territoire, ce qui n’est pas sans évoquer l’araignée, dans la description que donne Pline de ses techniques de chasse: « L’araignée se tient loin du centre… Quand même la proie serait prise à l’extrémité du filet, toujours elle accourt au centre. »  [xi]

Le bestiaire du venin

On retrouve par ailleurs, autour de l’espace des morts, plusieurs mentions relatives à un bestiaire « reptilien » aux connotations « agraires ». L’arca est ainsi mentionnée, dans un récit de la région de Moriani, dominée par une chapelle dédiée à san Mamilliano, le saint qui exorcisa le dragon de l’île voisine de Monte-Cristo. C’est là la seule figuration d’un saint sauroctone que l’on connaisse en Corse, à l’exception de quelques représentations de l’Archange Michel. Le détail de la légende fait tenir une place essentielle à la fourmi: « Au temps où la Corse était encore sauvage, la tempête mena trois barques blanches sur les côtes de Padulella… En débarquèrent de petits animaux, une espèce de fourmis… qui avaient un visage humain! … On fit un pacte: la plaine et le fleuve… furent donnés… aux étrangers. »  Du jour où le pacte fut rompu,  la maladie noire, ainsi appelée à cause de la couleur que prenaient ses victimes, s’étendit à tout le pays: « Un nuage empoisonné… s’accrocha aux pentes de Moriani… Chaque jour mourrait quelqu’un, atteint de douleurs terribles qui prenaient naissance aux genoux (calcagnu). Pour cela la maladie fut appelée la calcagnetta… Les malheureux qui se savaient condamnés se traînaient… au sommet où l’on voit aujourd’hui la chapelle de San Mamilliano. Il s’y trouvait l’arca. Et devant l’arca les moribonds attendaient leur heure. Lorsque l’un d’eux expirait, le plus proche lui donnait une poussée et il tombait dans l’arca. » [xii]

La fourmi passe en Corse pour un animal venimeux:[xiii] « La Corse… n’a point de bêtes venimeuses, en dehors d’une araignée appelée Malmignatto, dont la piqûre cause un refroidissement subit des membres, et quelquefois la mort. On cite aussi une fourmi venimeuse l’Innafantato. » [xiv] Il semble qu’on la confonde d’ailleurs avec l’araignée: « Malmignattu ou Vermignattu désigne une fourmi dont la piqûre est dangereuse et que l’on exorcise par un charme. » [xv] Il s’agirait plus précisément d’une fourmi rouge et noire « qu’on appelle aussi zinevra, quelquefois tarrenticu (tarentule). » [xvi] Nombre de récits mentionnent ainsi des villages abandonnés suite à une invasion de ces bestioles, comme Seppula où l’on évoque à la fois l’abus de mariages consanguins ou une vengeance de sorciers, Zucarellu envahi à la suite du meurtre du curé par les habitants du village,[xvii] ou encore Quarcioli qui est justement un hameau de l’Ostriconi.[xviii] Cette liste est loin d’être exhaustive. Les invasions de fourmis semblent se rattacher à ce même thème sauroctone ou à sa version tarentique, au travers de leurs connotations agraires affirmées. Comme ailleurs[xix] l’invasion de serpents, elles provoquaient ainsi l’intervention du prêtre, chargé d’exorciser le danger que les « bestioles », fourmis et sauterelles, faisaient courir aux cultures.[xx] Ou encore celle des moines, lesquels pratiquaient par exemple, à Omessa, l’exorcisme des charançons, des sauterelles et des rats à l’occasion de leurs quêtes.[xxi]

Une autre de ces « bestioles », la mouche, apparaît par ailleurs dans des termes qui rappellent la légende de Moriani. Elle met en scène Orso Alamanno, le seigneur de Fretto, qui pratiquait le droit de cuissage, et l’un de ses sujets répondant au nom de Piobetta, décidé à mettre fin à ce sinistre privilège. Le héros populaire provoqua le seigneur en duel et le tua: « Son corps fut enterré après avoir été l’objet des plus grands outrages… Au bout d’un an on alla ouvrir le tombeau d’Orso Alamanno pour voir s’il y avait quelque chose dedans (car on le prenait pour un vrai diable de l’enfer), et il sortit du tombeau une mouche, laquelle devint avec le temps si grosse qu’au bout de dix ans elle avait la taille d’un boeuf; elle tuait tous ceux qui s’approchaient non seulement avec ses ongles cruels, mais encore avec son haleine fétide; car la puanteur de son souffle était si infecte que, quand le vent la portait de quelque côté, elle desséchait jusqu’aux arbres. »  [xxii] On notera la similitude entre cette mouche géante et le portrait que donnent du basilic les bestiaires médiévaux: « L’odeur qu’il exhale… fait crever les arbres. »[xxiii] Les circonstances de la légende rattachent plus précisément ce monstre à la famille des dragons, dont le sang est un poison redoutable: « Piobetta… parvint… à tuer cette mouche… Mais ayant oublié de se frotter avec certaines liqueurs précieuses dont le médecin lui avait prescrit l’usage pendant une année entière, il mourut à son tour. »  [xxiv]

La dimension bénéfique du serpent

Quelle signification faut-il accorder, d’un point de vue anthropologique, à ces récits sauroctones dont relève la légende de la Biscia ? La représentation du monstre, tenant une fleur dans la bouche, évoque une scène dont le caractère paisible et idyllique semble en contradiction avec un tableau d’ensemble marqué par la mort, la maladie et le venin. Les cérémonies traditionnelles d’expulsion du dragon représentant les bestioles et autres insectes nuisibles aux cultures, dans un lieu situé à l’extérieur du village où il meurt et renaît chaque année, fournissent quelques éléments de réponse. Nombre de ces processions, dont la plus spectaculaire se pratique encore à Cocullo dans le sud italien, témoignent de l’ambivalence qui caractérise le personnage du serpent au travers sa christianisation.[xxv]. Si le tableau d’ensemble de ses manifestations est dominé par la mort et le venin, il relève par ailleurs d’un processus de régénération, aux dimensions cosmiques, qui lui vient de sa faculté de muer.

Frazer nous rapporte ainsi, dans une autre aire culturelle mais toujours sur des îles, des récits faisant état d’un age où les hommes possédaient à l’image des serpents le pouvoir de changer de peau, c’est à dire le secret de l’immortalité.[xxvi] L’épopée de Gilgamesh évoque ce même secret que le serpent déroba aux hommes. Il s’agit ici d’une plante, ce que confirme le récit grec de Tylos, mort à la suite d’une morsure au talon par un serpent. Sa soeur, à la vue d’un serpent ressuscitant l’un de ses congénères grâce à une herbe qu’il déposa sur sa bouche, ramena son frère à la vie. La même scène se reproduisit tandis qu’on veillait le corps de Glaucos, le fils de Minos, qui lui aussi ressuscita.[xxvii] Faut il voir là le sens de la scène représentée à Ostriconi? Si la gravure énigmatique se rapporte bien à un épisode perdu de la légende, on peut penser que la tradition a conservé des éléments d’un grand archaïsme, où le serpent possède la dimension bénéfique que lui connaissait encore le monde antique. Falcucci en attestait sur l’île à la fin du siècle précédent: « Les serpents… vont et viennent dans les maisons, plus particulièrement dans les cuisines, où ils peuvent pénétrer facilement… Ce serpent s’appelle serpu casarecciu, et on ne peut le tuer… car une croyance superstitieuse estime que sa mort augurerait de celle du maître de maison. » [xxviii]

Par leurs liens à l’ambivalence et à l’archaïsme qui caractérisent l’ensemble du légendaire tarentique, les récits relatifs au bestiaire des monstres corses mériteraient d’être confrontés aux données comparatives du folklore et de l’archéologie.


[i] MALASPINA, Ambroise, La Biscia meurtrière et les ruines d’Ostriconi, in Revue de la Corse Historique et Littéraire, 6, 10-11, Paris, 1920.

[ii] SAXER, Victor, le dragon dans la littérature hagiographique latine, in Drac. Catalogue de l’exposition, Nice, 1990.

[iii] GUIDA ALL’ITALIA LEGGENDARIA, MISTERIOSA, INSOLITE E FANTASTICA, Milano, 1966-1967, 2 tomes.

[iv] LÉVI STRAUSS (Histoire de Lynx, Paris, Plon, 1991: p 295) évoque l’importance de ce couple dans le légendaire américain. Les Bestiaires médiévaux mettent souvent en scène le serpent, ou la salamandre, menaçant une colombe réfugiée dans un arbre.

[v] DONTENVILLE, Henri, Mythologie de la France, Paris,1973.

[vi] D’ANGELIS, Gaston, DON GIORGI, Guide de la corse mystérieuse, Paris: Tchou, 1968.

[vii] GAUDIN, Abbé, Voyage en Corse, Paris, 1787: pp75-76

[viii] DOM CABROL-LECLERCQ, Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie,  Paris, 1924-1950: VII, p1431.

[ix] POCAI, J.B., VALENTINI, M.D., Légendes du Fiumorbu, in La Corse, 07-04-1993.

[x] GALLINI, C., La danse de l’argia, Paris, 1988.

[xi] Pline, h.n., XI, 83

[xii] CARLOTTI, Dumenico, Racconti e leggende di Cirnu Bello, Livorno, 1930: pp129sq.

[xiii] DE BRADI, Lorenzi, Veillées corses : Santa Lucia, Paris, 1930: p28

[xiv] GREGOROVIUS, Ferdinand, Corsica et Voyage en Corse, in Bulletin de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse, Bastia, 1883: p157

[xv] MULTEDO, Roccu, Le « mazzerisme » et le folklore magique de la Corse, Nice: Adhec, 1975: p28

[xvi] CAISSON Max, le four et l’araignée. Essai sur l’enfournement thérapeutique en Corse, in  Ethnologie Française, VI, 3-4, France, 1976: p369

[xvii] DESIDERI, Lucie, TIERVANT, Claire, Almanach de la Corse, Paris, 1986.

[xviii] ORSINI, Olivier, Belgodère mon village, Bastia, 1985, Sanmarcelli Ed.: p72

[xx] CONTES POPULAIRES ET LEGENDES DE CORSE (anthologie), Paris, 1979: p293

[xxi] Multedo 1975: 26

[xxii] Giovanni Della Grossa, in B.S.S.H.N.C. 1888: 147-149

[xxiii] Bestiaire du Moyen Age, Paris: Stock Plus, 1980

[xxiv] Giovanni Della Grossa, in B.S.S.H.N.C. 1888: 147-149

[xxv] « San Domenico de Cocullo » in BEL’ITALIA, n° 37, Giorgio Mondadori Ed., Italie, 1989.

[xxvi] FRAZER, James Georges, Le folklore dans l’ancien Testament, Paris: Geuthner, 1924: 17-19

[xxvii]  GRAVES, Robert, les mythes grecs, Paris, 1967.

[xxviii] FALCUCCI, F.D., Vocabolario dei dialetti geografici e costumi della Corsica, Livourne, 1890: 325