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1. PRÉSENTATION

Folkore et traditions populaires: anthropologie du monde méditerranéen

Bonjour et bienvenue sur notre site qui évolue de même que nos activités. Nous avons ainsi renouvelé nos collaborations relatives à la sociologie des cultures d’entreprises et des identités professionnelles, en relation avec le monde de l’industrie. Nous avons aussi élaboré des itinéraires patrimoniaux de visites en collaboration avec diverses associations, institutions et professionnels du tourisme. Ils portent sur les thèmes de la villégiature touristique, de l’art et de l’artisanat, des jardins et des paysages et du patrimoine industriel. Nous avons enfin poursuivi nos collaborations euro-méditerannéennes, avec des jardins botaniques et divers instituts de recherche, autour de thèmes qui touchent à la fois au patrimoine et à l’écologie. Si nos initiatives vous intéressent, vous pouvez nous joindre ici: robert.castellana@laposte.net +33 660 097 765

Frontières et aires culturelles. Cette bibliographie commentée vise à rendre compte du contexte épistémologique de nos recherches et collaborations relatives à l’histoire du folklore et des arts et traditions populaires. Nous nous étions interrogés à l’origine sur l’histoire du département de sociologie de l’Université de Nice (UNSA), où nous avons fait nos études. Nos investigations nous ont permis d’identifier le parcours de nos enseignants et celui de leurs professeurs. Elles nous ont conduit directement à l’histoire (très documentée) de la naissance de l’ethnologie française, dont nous cherchons à rendre compte ici. La périodisation retenue ci-dessous est celle de l’entre-deux guerres, période au cours de laquelle la discipline naissante est fortement marquée dans sa genèse par l’exode rural, l’essor du mouvement ouvrier, l’histoire coloniale et la naissance des identités nationales. Les chapitres suivant concernent plus spécifiquement les travaux que nous menons depuis les années 1990, dans le domaine méditerranéen, en matière d’art et traditions folkloriques et populaires. Nous nous sommes plus particulièrement intéressés à ce propos à la notion problématique d’aire culturelle, en nous attachant à l’étude de zones de contact transfrontalières et interculturelles.

Histoire de l’ethnologie française: sommaire de la page

  1. Les fondateurs
  2. Les institutions
  3. Repères bibliographiques

1. Les fondateurs (nés avant 1914)

Jacques-Antoine Dulaure (1755-1835) : Académie celtique
Paul Broca (1824-1880) : Société d’Anthropologie de Paris
Frédéric Mistral (1830-1914) : Musée Arlaten et Félibrige
Loys Brueyre (1835-1908) : Folk-Lore Society
Gaston Paris (1839-1903) : Société de Linguistique et Société d’Anthropologie de Paris
Emmanuel Cosquin (1841-1919) : Académie des inscriptions et belles-lettres
Henri Gaidoz (1842-193) : Revue Celtique et Revue Mélusine
Paul Sébillot (1843-1918) : Société des traditions populaires
Eugène Rolland (1846-1909) : Kryptadia, revue de folklore obscène
Lucien Lévy-Bruhl (1857-1939) : Chaire d’histoire de la philosophie moderne de la Sorbonne
Emile Durkheim (1858-1917) : département de sociologie à l’Université de Bordeaux
Edouard Chavannes (1865-1918) : École des langues orientales vivantes
Pierre Saintyves (1870-1935) : Société du folklore français
Marcel Mauss (1872-1950) : Institut d’Ethnologie de Paris
Arnold Van Gennep (1873-1957) : Chaire d’ethnographie de l’Université de Neuchâtel
Paul Rivet (1876-1958) : Musée d’Ethnographie du Trocadero
Henri Grégoire (1881-1964) : chaire de philologie grecque de l’Université libre de Bruxelles
Louis Réau (1881-1961) : Iconographie de l’art chrétien
Marcel Cohen (1884-1974) : Société de linguistique de Paris
Marcel Granet (1884-1940) : Institut des hautes études chinoises
Henri Dontenville (1888-1981) : Société française de Mythologie
André Varagnac (1894-1984) : Société de folklore français et colonial
Georges Henri Rivière (1897-1985) : Musée national des arts et traditions populaires
Marcel Griaule (1898-1956) : Musée de l’homme
Georges Dumézil (1898-1986) : École pratique des hautes études.
Mircea Eliade (1907-1986) : histoire des religions
Claude Lévi-Strauss (1908-2009) : Mission universitaire de l’École normale supérieure au Brésil
Dina Dreyfus (1911-1999) : Mission universitaire de l’École normale supérieure au Brésil
André Leroi-Gourhan (1912-1986) : Musées Guimet et Cernuschi

Le tableau qui suit identifie clairement la période de l’entre deux guerre comme étant une période charnière, avec la disparition après la 1ère guerre des folkloristes Frédéric Mistral, Gaston Paris, Emmanuel Cosquin, Paul Sébillot et Eugène Rolland. La grande majorité des acteurs nés avant 1914 mentionnés ci-dessus demeure par contre en activité. On est en droit par ailleurs de s’étonner de l’absence de femmes dans cette liste. L’histoire retient en effet des chefs de file et passe sous silence leurs collaborateurs et collaboratrices. Il faut noter cependant que ce ne sont pas les figures majeures de l’époque qui allaient marquer durablement l’histoire de la discipline.

18301870189019101930195019701990
Dulaure 1755-1835x       
Broca 1824-1880xx      
Mistral 1830-1914xxxx    
Brueyre 1835-1908xxx     
Paris 1839-1903xxx     
Cosquin 1841-1919xxxx    
Gaidoz 1842-1932xxxxx   
Sébillot 1843-1918xxxx    
Rolland (1846-1909)xxx     
Lévy-Bruhl
1857-1939
xxxxx
Durkheim
1858-1917
xxxx
Chavannes 1865-1918xxxx    
Saintyves 1870-1935 xxxx   
Mauss
1872-1950
xxxx
Van Gennep
1873-1957
xxxxx
Rivet
1876-1958
xxxxx
Grégoire 1881-1964 xxxxx  
Réau (1881-1961) xxxxx  
Cohen
1884-1974
xxxxxx
Granet 1884-1940 xxxx   
Dontenville
1888-1981
xxxxxx
Varagnac 1894-1983  xxxxx 
Rivière
1897-1985
xxxxx
Griaule
1898-1956
xxxx
Dumézil
1898-1986
xxxxx
Eliade
1907-1986
xxxxx
Lévi-Strauss
1908-2009
xxxxxx
Dreyfus 1911-1999  xxxxx
Leroi-Gourhan
1912-1986
xxxx

2. Les principales institutions

Plusieurs institutions savantes et muséales voient le jour à la fin du 19ème siècle. Elles sont à la fois liées à l’essor de l’empire colonial français et à l’affirmation des identités nationales. La période de l’entre-deux guerres verra la naissance de nouvelles institutions dans le contexte d’un empire ébranlé par le conflit mondial. Elles ont pour but de renouveler la recherche relative aux sociétés indigènes et aux sociétés rurales européennes .

Avant 1914
La Société d’Anthropologie de Paris (1859)
La Société de Linguistique de Paris (1864)
L’École pratique des hautes études (1868)
Le Musée d’Ethnographie du Trocadero (1882)
L’Ecole des Langues Orientales (1869)
La Société des traditions populaires (1885)
Le musée Guimet (1888)
Le Musée Arlaten (1896)
Le musée Cernuschi (1896)
La Chaire d’ethnographie de l’Université de Neuchâtel (1912)
L’Ecole des Langues Orientales vivantes (1914)

Entre 1914 et 1939
L’Institut des hautes études chinoises (1921)
L’Institut d’ethnologie (1925)
La Société du folklore français et du folklore colonial (1931)
La Société des africanistes (1930)
La Société du folklore français et du folklore colonial (1931)
La Société des océanistes (1936)
Le Musée de l’Homme (1937)
Le Musée national des arts et traditions populaires (1937)
Le Centre d’Etudes océaniennes (1938)

3. Repères bibliographiques

VARAGNAC André 1945. Folklore et histoire des civilisations : cultures dissociées et cultures homogènes. In: Annales d’histoire sociale. 8ᵉ année, N. 2, 1945. pp. 95-102. Extrait. On  sait  qu’au lendemain  de  la  première  guerre  mondiale,  l’école  ou  plutôt les  écoles des  « folkloristes »  ou  « traditionnistes »  français, des années 80 et  90,  se  trouvaient à peu près  éteintes ou  à bout de course Gaston  Paris,  Henri  Gaidoz,  Eugène  Rolland,  Emmanuel  Cosquin,  Paul Sébillot,  pour  ne  citer  que les  plus  grands,  étaient  morts,  et,  avec  eux, les revues Mélusine,  la  Tradition,  la  Revue  des  Traditions  populaires. Lien

MULLER Bertrand 2006. Folklore et Front populaire : savoir du peuple? Divertissement pour le peuple? Extrait. Deux voies se développent en parallèle: une voie muséographique qui vise au travers de la redéfinition des musées de société un projet culturel fondé sur un programme scientifique: ce sera la voie des Arts et traditions populaires. Elle sera portée par Georges Henri Rivière. L’autre perspective ambitionne une restructuration et une professionnalisation de la recherche folklorique qui tente de se démarquer des modèles reconnus comme celui d’Arnold Van Gennep. Cette seconde voie est portée par André Varagnac. Lien

REVUE ETHNOLOGIE FRANÇAISE. A l’occasion du quarantième anniversaire de la fondation d’Ethnologie française, la Société d’ethnologie française et l’EASA (Association européenne des anthropologues sociaux)  ont organisé deux journées de débats au cours desquelles un regard réflexif et interdisciplinaire fut porté sur quelques thèmes dont la revue a été l’initiatrice. À travers ces dialogues sont revisités des thèmes et des objets autour desquels la discipline s’est structurée. Lien

ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES : HISTORIQUE. Cet article du Dictionnaire Larousse rend compte de l’histoire du folklore et des arts et traditions populaires. Il aborde successivement la naissance des études folkloriques et celle de la culture populaire comme discipline indépendante. Il développe ensuite le champ de l’ethnologie naissante: le domaine des arts et traditions populaires, les objets domestiques et l’artisanat, les domaines des proverbes, de la danse et de la musique. Lien

NAISSANCE DE L’ETHNOLOGIE FRANÇAISE. L’ethnologie est officialisée en France avec la création de l’Institut d’ethnologie en 1925. De jeunes ethnologues vont choisir dès lors un vaste terrain d’enquête : l’Afrique subsaharienne. Une nouvelle sélection Gallica a vu le jour : Ethnologie française. Premières missions en Afrique subsaharienne. Elle regroupe, classe et présente les documents des années 1928-1939 qui rapportent, commentent et analysent les missions ethnologiques en Afrique qui participent de la naissance de la discipline. Lien

BEROSE. ENCYCLOPEDIE INTERNATIONALE DES HISTOIRES DE L’ANTHROPOLOGIE. Bérose contribue à la pluralisation – et féminisation –de l’histoire de l’anthropologie, qui est un enjeu non seulement pour ces «anthropologies sans histoire» – selon l’expression d’Esteban Krotz à propos des « anthropologies du Sud » qui figurent rarement dans les manuels occidentaux – mais aussi pour les anthropologies occidentales elles-mêmes, réduites parfois à une vision monolithique des courants théoriques les plus célèbres et à quelques grandes figures masquant la richesse des champs anthropologiques nationaux et la vitalité des spécialisations en aires culturelles, géographiques ou thématiques. Lien

LIEN VERS LE PROJET BIOARCHIVE

Bioarchive – Recherches Méditerranéennes (listephoenix.com)